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La Nature, trésor inépuisable des couleurs et des sons, des formes et des rythmes, modèle inégalé de développement total et de variation perpétuelle, la Nature est la suprême ressource ! Olivier Messiaen

Pour moi aussi, la Nature est source de toutes choses. J’en reviens toujours aux arabesques qui ornent la coquille des escargots,  aux formes des fleurs, à leurs couleurs, aux contours torturés des arbres, et pourquoi pas, aux chants des oiseaux. Aux alignements sages des jardins, je préfère les  semis spontanés. J’aime les couleurs, toutes les couleurs, j’aime qu’elles explosent, qu’elles s’imposent, qu’elles donnent le ton. A l’art classique, je préfère le baroque et ses blessures. La Nature, la Vie, l’Art, tant de choses à explorer !

Suzel

Photo de colchiques d'automnelescouleursdesuzel

Le Colchique d’automne, une plante extrêmement toxique, mais non dépourvue de charme

C'est la fin de l'été et l'automne s'annonce pour demain. J'ai été avertie à l'avance par les taches roses qui émaillent un près situé non loin de chez moi. Les fleurs de colchique ! Bien sûr, comme chaque année, j'ai  chantonné « Colchiques dans les prés, fleurissent, fleurissent, Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été. » Et puis,  je suis partie, un peu plus loin, à la recherche de ces jolies fleurs. Je croyais la chose facile, mais non ! Il n'y a pas des colchiques dans tous les près et j'ai été bien contente d'en trouver au bord de la route sur un unique talus. La plante est très toxique pour les humains comme pour les  animaux, d'où son petit nom de Tue-chien, et les éleveurs veillent sans doute à la contenir.
Photographie d'une libellule à quatre tachesGernot de Pixabay

Les libellules, des insectes primitifs à la métamorphose incomplète

Les libellules sont des insectes, comme les mouches, les coccinelles ou les fourmis. Elles ont donc une tête, un thorax et un abdomen. Ces insectes ailés appartiennent à l'ordre des odonates. Il faut distinguer les libellules proprement dites, des demoiselles, plus fines, qui replient leurs ailes, une fois posées. Libellules et demoiselles enchantent nos étés par leur grâce et leur beauté. Pourtant, leur réputation n'a pas toujours été fameuse. Les libellules sont même appelées dragons volants (dragonflies) par les Anglais. C'est dire ! J'ai eu envie d'en savoir plus sur ces insectes primitifs dont l'aspect ressemble beaucoup à celui de leurs ancêtres apparus il y a des centaines de millions d'années. Comme les fougères, ils témoignent d'une période géologique où les dinosaures et les plantes à fleurs n'existaient pas encore.
©lescouleursdesuzel

Un insecte appelé gendarme, le Pyrrhocoris apterus, un des auxiliaires du jardinier

Un matin ensoleillé et chaud de ce mois d'août, j'ai aperçu des petites perles sur le tronc des tilleuls de la place où j'étais installée, des perles rouges sur fond vert, la mousse qui recouvrait par endroits les arbres.  Curieuse, ou plutôt interloquée, je me suis approchée et j'ai vu que les perles bougeaient, un peu. J'ai fini par comprendre que c'était des punaises, de celles qu'on nomme communément gendarmes. Mes perles en étaient encore au stade larvaire, elles ne comportaient pas tous les dessins noirs qui recouvrent la carapace de l'imago, l'insecte arrivé au stade adulte.
Photographie de rumexlescouleursdesuzel

Le Rumex, une vraie sauvage, à conserver ou pas ?

Que penser du Rumex ? C’est pour moi une vraie interrogation. J’en ai dans mon jardin, j’en ai même de plus en plus. Il y a quelques années, j’ai laissé sur place un pied ou deux. Je savais que certains appellent cette adventice Oseille sauvage (ou Patience) et il me semblait judicieux de la laisser s’épanouir un peu. Je ne la trouvais pas vraiment belle, au demeurant, avec ses grandes feuilles lancéolées d’un vert plus que sombre et une floraison pas vraiment attractive, mais c’était une sauvage et elle avait le droit d’exister comme d’autres que je laisse au jardin par curiosité et respect du vivant. Actuellement, j’ai quelques pieds de plus, pas vraiment une invasion, mais un début de colonisation.
Photo de renouée bistorteavec un papillonLoggaWiggler de Pixabay

La Renouée bistorte, un drôle de nom pour une bien jolie plante, aux multiples vertus

C'est une plante qu'une amie m'a présentée récemment. Bistorte, un nom curieux. Renouée, ça m'a fait un peu peur. Je voyais déjà mon jardin envahi de renouées, mais la Bistorte, ce n'est quand même pas la Renouée du Japon. Elle n'est pas vraiment invasive, et a même tendance à ce raréfier dans certaines régions. Je ne sais pas s'il y a là de quoi se réjouir, d'autant que la plante a quelques vertus.
feuille d'acantheHans, Pixabay

L’Acanthe à feuilles molles, ornement du jardin et motif artistique

J'ai un faible pour cette plante majestueuse que l'on trouve souvent dans les vieux et grands jardins. Il est vrai qu'elle peut devenir envahissante, mais elle est d'une fidélité à toute épreuve. Elle survit au froid et à la sécheresse. Je l'ai toujours vu repointer son nez après les rigueurs de l'hiver et la canicule de l'été. Elle a mis plusieurs années à fleurir dans mon tout petit jardin, mais  quel spectacle maintenant !
Fleur d'AgapantheEtienne-F59, Pixabay

Comment faire travailler notre cerveau afin qu’il restitue avec précision dates et faits ?

Je confonds souvent deux plantes : l’Acanthe et l’Agapanthe. Pour me rappeler l’Agapanthe, il me suffit de penser : « Ah ! le bleu de » et la suite vient naturellement « l’Agapanthe. »
Mrdidg, Pixabay

Le kougelhopf, un voyage en Alsace

Pour moi, le kougelhopf accompagne l’hiver. Il faut de la chaleur pour faire lever la levure de boulanger et encore de la chaleur pour faire monter par deux fois la pâte de cette pâtisserie alsacienne. Entendons-nous bien. Le kougelhopf n’est pas une brioche, c’est un kougelhopf. J’insiste. Chargé d’une poésie propre à l’Alsace, il rappelle les maisons aux couleurs vives, les collines sous-vosgiennes et les tissus en kelsch. Autre précision, d’importance : il ne faut pas le manger à n’importe quelle heure de la journée. Le bon moment, c’est le petit déjeuner. Ce n’est pas un dessert.
Kunstmuseum Solothurn, Soleure

Le Fraisier des Bois, une plante si humble et pourtant si symbolique

Le Fraisier des bois est une plante basse qui n’excède pas une vingtaine de cm. Sa présence est assez discrète, mais il peut se propager en nappes serrées que je trouve assez sympathiques. Dans mon jardin, les fraisiers adventices se plaisent autour des pots bien exposés au soleil. De la verdure, à pas cher ! Et jolie, en plus !

Les furoshiki, un art d’offrir

En fait, il faut de jolis tissus brillants assez légers. Je les aime bien avec des motifs floraux, des décors animaliers comme les carpes ou les grues (ne surtout pas oublier le Japon !), des figures géométriques (là l’inspiration est plutôt scandinave). Le maître mot : les tissus doivent être beaux.
tableau de Maria Sibylla Merian sans doute réalisé par son beau-père Jakob MarrelKunstmuseum, Bâle

Maria Sibylla Merian, une femme aux multiples facettes, artiste peintre, naturaliste, spécialiste des papillons, exploratrice, féministe, écologiste avant l’heure

C'est un peu mon héroïne. Artiste florale baroque,  scientifique passionnée de papillons,  aventurière et féministe, elle voulait être libre dans un siècle, le XVIIe, qui ne laissait encore que bien peu de place à la femme. Elle avait bien sûr quelques défauts. Intransigeante avec elle-même, elle l'était aussi avec les autres. Son pauvre mari en a fait les frais ! Si l'histoire vous intéresse, nous pouvons continuer.
Points

Bleu, un livre de Michel Pastoureau

Dans l’Antiquité grecque et romaine, cette couleur ne compte pas. Or aujourd'hui, le bleu est la couleur préférée des Européens. Ce livre raconte l'histoire de ce renversement. À l’époque des rois mérovingiens, le bleu rentre dans la vie quotidienne, mais sans plus. Il faut attendre le XIIe siècle pour que le bleu prenne de l’importance.
Ralph, Pixabay

L’Orange douce, un agrume venu tout droit d’Asie

Mais me direz-vous, où est donc l’Orange douce ? Le fait est qu’elle arrive bien tard. Il faut attendre le XVe siècle pour que les Portugais l’ importent d’Asie. Ce n’est pas le tout, cependant. Il a fallu quelques précautions pour cultiver l’oranger hors de la zone méditerranéenne. Et voilà, c’est comme ça que sont nées, au XVIIe siècle, les orangeries ! Celle de Versailles a été construite par Jules Hardouin-Mansart, de 1684 à 1686, afin d’abriter la collection de plantes exotiques et d’orangers du Roi Soleil, soucieux de montrer sa puissance et sa richesse.