J’ai un faible pour cette plante majestueuse que l’on trouve souvent dans les vieux et grands jardins. Il est vrai qu’elle peut devenir envahissante, mais elle est d’une fidélité à toute épreuve. Elle survit au froid et à la sécheresse. Je l’ai toujours vu repointer son nez après les rigueurs de l’hiver et la canicule de l’été. Elle a mis plusieurs années à fleurir dans mon tout petit jardin, mais  quel spectacle maintenant !

Le Fraisier des bois est une plante basse qui n’excède pas une vingtaine de cm. Sa présence est assez discrète, mais il peut se propager en nappes serrées que je trouve assez sympathiques. Dans mon jardin, les fraisiers adventices se plaisent autour des pots bien exposés au soleil. De la verdure, à pas cher ! Et jolie, en plus !

Mais me direz-vous, où est donc l’Orange douce ? Le fait est qu’elle arrive bien tard. Il faut attendre le XVe siècle pour que les Portugais l’ importent d’Asie. Ce n’est pas le tout, cependant. Il a fallu quelques précautions pour cultiver l’oranger hors de la zone méditerranéenne. Et voilà, c’est comme ça que sont nées, au XVIIe siècle, les orangeries ! Celle de Versailles a été construite par Jules Hardouin-Mansart, de 1684 à 1686, afin d’abriter la collection de plantes exotiques et d’orangers du Roi Soleil, soucieux de montrer sa puissance et sa richesse.