Les furoshiki

Un art d’offrir qui me plaît bien

J’ai appris à coudre en faisant des furoshiki. C’est vous dire si la chose est assez facile ! En fait, la couture et la confection de ces emballages venus tout droit du Japon s’inscrivaient dans une démarche zéro déchet. J’ai fabriqué à la pelle de serviettes de table, des mouchoirs, des lingettes démaquillantes et …. des furoshiki. Je voulais remplacer tous les papiers possibles, en particulier les papiers cadeaux, par des matériaux plus durables. J’ai commencé par utiliser des tissus anciens plus ou moins de récupération, des tissus basiques en coton, des tissus japonais (qui rendent très bien, mais un peu chers), des foulards (mais pas top), des tissus patchwork (là aussi, il faut accepter d’y mettre un certain prix ;  l’intérêt c’est que l’envers du tissu est presqu’aussi beau que l’endroit).

En fait, il faut de jolis tissus brillants assez légers. Je les aime bien avec des motifs floraux, des décors animaliers comme les carpes ou les grues (ne surtout pas oublier le Japon !), des figures géométriques (là l’inspiration est plutôt scandinave). Le maître mot : les tissus doivent être beaux.

La question des dimensions est primordiale. Le furoshiki est un carré de 70 cm de côté. Dans l’idéal, il faut rajouter 2 cm pour tenir compte des ourlets. Si le tissu fait 140 cm de largeur et que l’on veuille réaliser 2 furoshiki, il faut se contenter de 68 cm de côté. La situation est encore plus tendue, quand la largeur du tissu n’est que de 120 cm. Là, il faut utiliser le reste du tissu pour faire des furoshiki plus petits, toujours utiles pour emballer des cadeaux de petite taille. Il va sans dire que les dimensions du furoshiki peuvent augmenter si le cadeau est de grandes dimensions. Il m’est arrivé de faire des carrés  de 1 m de côté. En général, ils finissent par servir de nappes.

L’après-cadeau peut poser problème. Doit-on ou pas reprendre le furoshiki ? Pour moi, il n’en est pas question, le furoshiki fait partie du cadeau. Mais là encore, tout dépend de la situation et de la personnalité de celui ou celle qui reçoit. Certains ne savent pas quoi faire de ce bout de tissu qui ne correspond ni à leurs serviettes ni à leurs torchons (et oui, pour certains, le furoshiki s’apparente à un torchon !). Dans ce cas, il vaut mieux le reprendre.

Le furoshiki ressemble étrangement au baluchon de nos arrière-grand-mères et peut servir aussi à transporter des objets. Ses dimensions sont en général commodes. J’aime bien cette idée d’allers-  retours entre les civilisations et les âges.

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Mrdidg, Pixabay
tableau de Maria Sibylla Merian sans doute réalisé par son beau-père Jakob MarrelKunstmuseum, Bâle
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