Que penser du Rumex ? C’est pour moi une vraie interrogation. J’en ai dans mon jardin, j’en ai même de plus en plus. Il y a quelques années, j’ai laissé sur place un pied ou deux. Je savais que certains appellent cette adventice Oseille sauvage (ou Patience) et il me semblait judicieux de la laisser s’épanouir un peu. Je ne la trouvais pas vraiment belle, au demeurant, avec ses grandes feuilles lancéolées d’un vert plus que sombre et une floraison pas vraiment attractive, mais c’était une sauvage et elle avait le droit d’exister comme d’autres que je laisse au jardin par curiosité et respect du vivant. Actuellement, j’ai quelques pieds de plus, pas vraiment une invasion, mais un début de colonisation. Alors, je me suis décidée à étudier de plus près cette plante et à en arracher quelques nouveaux pieds déjà bien installés. C’était il y a un mois, et les pieds en question ont déjà bien repoussés et portent déjà une hampe florale. Une plante décidément coriace ! A-t-elle un intérêt quelconque ? Il faut décidément chercher plus loin.
C’est une plante qu’une amie m’a présentée récemment. Bistorte, un nom curieux. Renouée, ça m’a fait un peu peur. Je voyais déjà mon jardin envahi de renouées, mais la Bistorte, ce n’est quand même pas la Renouée du Japon. Elle n’est pas vraiment invasive, et a même tendance à ce raréfier dans certaines régions. Je ne sais pas s’il y a là de quoi se réjouir, d’autant que la plante a quelques vertus.
J’ai un faible pour cette plante majestueuse que l’on trouve souvent dans les vieux et grands jardins. Il est vrai qu’elle peut devenir envahissante, mais elle est d’une fidélité à toute épreuve. Elle survit au froid et à la sécheresse. Je l’ai toujours vu repointer son nez après les rigueurs de l’hiver et la canicule de l’été. Elle a mis plusieurs années à fleurir dans mon tout petit jardin, mais quel spectacle maintenant !
Je confonds souvent deux plantes : l’Acanthe et l’Agapanthe. Pour me rappeler l’Agapanthe, il me suffit de penser : « Ah ! le bleu de » et la suite vient naturellement « l’Agapanthe. »
Pour moi, le kougelhopf accompagne l’hiver. Il faut de la chaleur pour faire lever la levure de boulanger et encore de la chaleur pour faire monter par deux fois la pâte de cette pâtisserie alsacienne. Entendons-nous bien. Le kougelhopf n’est pas une brioche, c’est un kougelhopf. J’insiste. Chargé d’une poésie propre à l’Alsace, il rappelle les maisons aux couleurs vives, les collines sous-vosgiennes et les tissus en kelsch. Autre précision, d’importance : il ne faut pas le manger à n’importe quelle heure de la journée. Le bon moment, c’est le petit déjeuner. Ce n’est pas un dessert.
Le Fraisier des bois est une plante basse qui n’excède pas une vingtaine de cm. Sa présence est assez discrète, mais il peut se propager en nappes serrées que je trouve assez sympathiques. Dans mon jardin, les fraisiers adventices se plaisent autour des pots bien exposés au soleil. De la verdure, à pas cher ! Et jolie, en plus !
En fait, il faut de jolis tissus brillants assez légers. Je les aime bien avec des motifs floraux, des décors animaliers comme les carpes ou les grues (ne surtout pas oublier le Japon !), des figures géométriques (là l’inspiration est plutôt scandinave). Le maître mot : les tissus doivent être beaux.
C’est un peu mon héroïne. Artiste florale baroque, scientifique passionnée de papillons, aventurière et féministe, elle voulait être libre dans un siècle, le XVIIe, qui ne laissait encore que bien peu de place à la femme. Elle avait bien sûr quelques défauts. Intransigeante avec elle-même, elle l’était aussi avec les autres. Son pauvre mari en a fait les frais ! Si l’histoire vous intéresse, nous pouvons continuer.
TAGS
Articles récents
- Le Rumex, une vraie sauvage, à conserver ou pas ?
- La Renouée bistorte, un drôle de nom pour une bien jolie plante, aux multiples vertus
- L’Acanthe à feuilles molles, ornement du jardin et motif artistique
- Comment faire travailler notre cerveau afin qu’il restitue avec précision dates et faits ?
- Le kougelhopf, un voyage en Alsace